De la certitude au doute
"Elle est tombée Babylone la grande (Ap 18, 2)… Car elle a abreuvé toutes les nations du vin de sa fureur de prostitution. (Ap 18, 3)
Malheur ! Malheur ! Ô grande cité, Babylone cité puissante. Il a suffit d'une heure pour que tu sois jugée." (Ap 18,10)
Texte clair. Babylone est la grande prostituée !
Pas si sûr ! Dans les versets précédents, un ange a invité Jean à assister au jugement de la grande prostituée en disant : " Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui réside au bord des océans" (Ap 17, 1).
L'ange annonce le jugement, pas la condamnation ; et il situe la grande prostituée au bord des océans.
Babylone ne réside pas au bord des océans ! La grande prostituée n'est pas Babylone.
Alors la grande cité serait-elle Jérusalem ?
Jérusalem n'est pas non plus au bord de l'océan ! La grande prostituée n'est pas Jérusalem !
Quelle est alors la grande cité prostituée ?
La prostituée de l'Apocalypse, une clé codée
La grande prostituée est une clé de l'apocalypse qui permet de lever des sceaux de la Bible, le livre aux sept sceaux (cf.art. 276). Cette clé est codée. Il faut - nous en avons maintenant l'habitude - chercher le code dans la Bible.
L'ange explique à Jean un peu plus loin : "Les eaux que tu as vues, là où réside la prostituée, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues" (Ap 17, 15).
L'ange précise que la prostituée est l'ensemble des peuples, foules, nations et langues qui vivent non seulement au bord de l'océan, mais au bord de toutes les eaux, c'est à dire l'humanité entière. Cette prostituée est la clé décodée de l'Apocalypse : elle va nous permettre de comprendre les prostituées de la Bible et particulièrement le livre d'Osée.
La prostituée, clé pour décoder Osée
"Le Seigneur dit à Osée : Va, prends une femme se livrant à la prostitution et des enfants de prostitution, car le pays ne fait que se prostituer en se détournant du Seigneur. Il alla prendre Gomer, fille de Divlaïm." (Os 1, 2)
La grande prostituée est Gomer.
Gomer et ses enfants
Osée épousa Gomer ; ils eurent un fils auquel le Seigneur imposa le nom : "Isréël."
Suivit une fille auquel le Seigneur imposa le nom de "Lo-Rouhama - c'est à dire non aimée."
Suivit un fils auquel le Seigneur imposa le nom de "Lo-Amni - c'est à dire : celui qui n'est pas mon peuple."
Les enfants de la prostituée ne sont pas aimés du Seigneur : "non aimée" et "pas mon peuple". Le Seigneur dit pourquoi il ne les aime pas : "Vous n'êtes pas mon peuple et je n'existe pas pour vous." (Os 1, 8).
Procès de Gomer
Le Seigneur fit un procès à Gomer.
Il dit : "Elle n'est pas ma femme, et moi, je ne suis pas son mari. Qu'elle éloigne de son visage les signes de sa prostitution, et d'entre ses seins les marques de son adultère. Sinon, je la déshabillerai et la mettrai nue… Ses enfants, je ne les aimerai pas, car ses enfants sont des enfants de prostitution." (Os 1,1, 5-2, 1-6)
Le Seigneur donne la raison de son désamour pour Gomer : " Elle courait après ses amants, et moi, elle m'oubliait"(Os 2,15). Il n'aimera pas non plus ses enfants pour être "enfants de prostituée".
La grand décision de Dieu
Alors Dieu décide de séduire Gomer et d'adopter ses enfants. "Eh bien, moi, je vais la séduire, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur." (Os 2, 16)
Au désert, les tentations sont rares, et Gomer répondra à l'amour de Dieu "comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle monta d'Egypte. Et il adviendra ce jour-là - oracle du Seigneur - que tu m'appelleras mon mari et tu ne m'appellera plus mon Baal… Je te fiancerai à moi pour toujours, je te fiancerai à moi par la justice et le droit, l'amour et la tendresse… Je répondrai à l'attente des cieux et eux répondront à l'attente de la terre… Et j'aimerai Lo-Rouhama, et je dirai à Lo-Amni : Tu es mon peuple. Et lui, il dira : "Mon Dieu." (Os 1,16, 25) (id 17).
Il faut transposer.
La prostituée est Babylone + Jérusalem
Le Seigneur n'aime pas l'humanité qui se détache de lui : il n'aime ni Babylone, ni Jérusalem. Il décide de séduire l'humanité entière, de l'aimer, de la fiancer à lui pour toujours, de lui dire : "Tu est mon peuple". Alors l'humanité entière l'appellera : "Mon mari" et dira : "Mon Dieu".
La prostituée est l'ensemble " des peuples, des foules, des nations et des langues" : c'est Jérusalem + Babylone, "Mon peuple " + "Pas mon peuple".
La femme assise sur la bête écarlate
L'ensemble de tous ces peuples est symbolisé dans la vision de Jean par une femme :"Je vis une femme assise sur une bête écarlate… qui avait sept têtes et dix cornes … Elle tenait dans la main une coupe d'or pleine d'abomination : les souillures de sa prostitution."(Ap 17, 3-4)
Cette femme est Babylone puisque son nom est marqué sur son front : "Sur son front un nom était écrit, mystérieux : Babylone mère des prostitutions et des abomination de la terre."(Ap 17, 5)
Cette femme ivre de sang n'est pas Babylone., car Jean ne comprend pas et reste abasourdi : "A sa vue, je restai confondu"(Ap 17, 6). Alors l'ange va lui expliquer : " Je te dirai les mystère de la femme et de la bête aux sept têtes, et aux dix cornes qui la porte. La bête que tu as vu était, mais elle n'est plus. Elle va monter de l'abîme et s'en aller à sa perdition. Et les habitants de la terre… s'étonneront en voyant la bête, car elle était, n'est plus, mais reviendra" (Ap 17, 7-9). Il reviendra et l'ange va expliquer comment.
Ce qui suit n'est pas facile à comprendre : il faut l'aide de la sagesse divine (Ap 17, 9).
"Les sept têtes sont les sept montagnes où réside la femme" (Ap 17, 9). Les sept têtes sont les sept collines de Jérusalem. La grande prostituée est donc aussi Jérusalem.
La Prostituée est la femme aux sept têtes et dix cornes
L'ange poursuit ses explications : "Ce sont aussi sept rois. Cinq d'entre eux sont tombés, le sixième règne, le septième n'est pas encore venu, mais quand il viendra, il ne demeurera que peu de temps. La bête qui était et qui n'est plus est elle-même un huitième roi, Elle est du nombre des sept et s'en va à sa perdition"( Ap 17, 9-11)
L'ange ne donne pas à Jean le nom des huit rois, mais dit que le huitième est Alexandre qui n'est plus, mais qu'il reviendra comme le huitième roi.
Langage codé, mais facilement décodé en se reportant au tableau chronologique de la TOB. Il suffit de compter jusqu'à huit en partant d'Alexandre. Ci-dessous le résumé du tableau :
Alexandre est le premier roi, mort à Babylone en 323.
Le n°2 s'appelle Séleucus 1 Nicator (311-280)
Le n°3 s'appelle Antiochus 1 Soter (281- 261)
Le n°4 s'appelle Antiochus 2 Théos (261- 246)
Le n°5 s'appelle Seleucus 2 Callinicos (246- 225)
Le n°6 s'appelle Anthiochus 3 le grand (223-187)
Le n°7 s'appelle Séleucus 4 Philopator (187-175)
Le n°8 s'appelle Antiochus 4 Epiphane (175-164)
Le huitième roi, Antiochus 4 Epiphane est "la bête qui était et qui n'est plus est elle-même un huitième roi".
Epiphane est Alexandre qui revient sous un autre nom Anthiochus Epiphane, l'Anti-Christ dont Jean parle dans ses épîtres. (1J 4, 3).
L'Agneau vainqueur
"Les dix cornes que tu as vues sont dix rois… ils n'ont qu'un seul dessein : mettre au service de la bête leur puissance et leur pouvoir. Ils combattront l'agneau et l'agneau les vaincra, car il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois." (Ap 17, 12-17)
Tous les rois ennemis d'Israël sont au service du mal, mais l'Agneau sera vainqueur des rois, de la bête et du mal.
Punition de la prostituée
"Et les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, elles l'a rendront solitaire et nue. Elles mangeront ses chairs."(Ap 17, 16)
Le Seigneur se sert des rois ennemis de son peuple pour le châtier : "Car Dieu a mis au cœur de réaliser son dessein : mettre leur royauté au service de la bête jusqu'à l'accomplissement des paroles de Dieu"(Ap 17, 17).
Le Seigneur donne pouvoir à la bête et aux rois ennemis pour châtier la prostituée, mais seulement "jusqu'à l'accomplissement des paroles de Dieu", c'est à dire jusqu'à l'incarnation du Verbe de Dieu.
" La femme que tu as vue, c'est la grande cité qui règne sur les rois de la terre." (Ap 17, 18)
La prostituée est à la fois Babylone et Jérusalem : elles règnent toutes les deux sur les rois.
Découverte, cette nouvelle clé de l'Apocalypse va permettre de lever quelques sceaux du livre d'Osée.
Osée doit aimer aussi la femme adultère
" Va encore, aime une femme aimée par un autre et se livrant à l'adultère." (Os 3, 1)
Le Seigneur a ordonné à Osée d'épouser une prostituée. Maintenant il l'envoie aimer l'adultère !
Il explique pourquoi : "Tel est l'amour du Seigneur pour les fils d'Israël" (Os 3, 2).
Le Seigneur se comportera comme Osée : il aimera "Son peuple" et "Pas son peuple", Jérusalem et Babylone.
Toutes deux se sont prostituées en délaissant le Seigneur et se sont tournées vers les femmes étrangères et ont épousé leurs Baals.
Le Seigneur épousera l'humanité prostituée et adultère.
Le procès du Seigneur contre son peuple et ses prêtres
"Le Seigneur est en procès avec les habitants du pays, car il n'y a ni sincérité, ni amour, ni connaissance de Dieu." (Os 4, 1)
Les habitants du pays, les habitants de la terre sont déloyaux envers Dieu, ne l'aiment pas et ne cherchent pas à le connaître. Il n'y a aucune exception et nul n'a le droit de se défendre : " Attention, Que personne n'ait l'audace de se défendre, que personne ne conteste, ni ton peuple ni toi, prêtre, n'ose plaider…. Mon peuple sera réduit eu silence faute de connaissance, puisque tu as repoussé la connaissance, je te repousserai et tu ne seras plus mon prêtre : tu as oublié l'instruction de ton Dieu... Tous, tant qu'ils sont, ont péché contre moi - je vais changer leur gloire en infamie." (Os 4, 4-7)
Les prêtres ont repoussé la connaissance et ont privé le peuple de la connaissance de Dieu. Peuple et prêtres ont oublié de s'instruire auprès de Dieu. Dieu va transformer la gloire de Jérusalem et de ses prêtres en infamie.
"Un même sort atteindra le peuple et le prêtre." (Os 4, 9)
Pas d'exception pour les prêtres : "Mon peuple consulte son arbre et c'est sa branche qui répond." (Os 4,12)
Quand le peuple pose des questions à Dieu, les prêtres répondent à sa place ; ils ne font pas connaître Dieu ; ils se font connaître eux-mêmes ; ils se prennent pour Dieu.
Dieu attend le retour de son peuple
"Je m'en irai, je retournerai chez moi, jusqu'à ce qu'ils s'avouent coupables et qu'ils recherchent ma face." (Os 5, 15)
Le Seigneur se retire : il ne se montre plus, et les hommes vivent comme si Dieu n'existait pas.
Le Seigneur ne se montrera de nouveau que lorsque les hommes comprendront leur culpabilité, et le rechercheront. Alors, il se laissera connaître et ils pourront le reconnaître.
Ce n'est pas l'homme qui attend le retour de Dieu, c'est Dieu qui attend le retour des hommes.
Le temps de la connaissance, pas celui des holocaustes
Aujourd'hui, le Seigneur attend : il veut entendre son peuple et ses prêtres dire : "Efforçons-nous de connaître le Seigneur" (Os 6, 3).
Connaître le Seigneur ! C'est le sens de l'Apocalypse : Révélation. C'est le sens que l'Apocalypse donne au livre d'Osée : "La connaissance de Dieu, je la préfère aux holocaustes" (Os 6,6). Dieu n'aime ni les holocaustes, ni les sacrifices : ce qu'il veut de l'homme, c'est l'amour : "C'est l'amour qui me plait, pas les sacrifices" (Os 6,6). Holocaustes et sacrifices sont même, occasions de pécher : "Voici que ces autels sont devenus pour lui une occasion de pécher" (Os 8, 11). Le peuple sacrifie aux idoles, il se prostitue, s'éloigne davantage de Dieu et lui déplait. Le Seigneur n'y trouve pas son plaisir et le lui dit : "Il est repoussant, ton veau, Samarie !" (Os.8,5)… "En guise de sacrifice ils sacrifient de la chair et la mangent, mais le Seigneur n'y trouve pas de plaisir" (Os.8, 13). Dieu attend l'homme, mais sa patience à des limites.
Après le temps de la patience vient le temps du châtiment.
Le temps du châtiment
"Le temps du châtiment est arrivé, le temps des comptes est arrivé." (Os 9, 7)
Le Seigneur envoie son prophète avertir son peuple, mais "on lui tend un piège… on l'attaque jusque dans la maison de son Dieu" (Os 9,8). Alors,"Dieu se souviendra de leur crime, il fera le compte de leurs péchés."(Os 9, 9)
Suivent deux exemples horribles pour le lecteur non averti.
Le premier est le rappel de Baal-Péhor (Nb 25, 1-18). Le prêtre Pinhas poursuit la prostituée jusque dans l'alcôve et tue, sous les yeux de Moïse, la prostituée et son amant d'un jour (cf. art.307).
Le second (Juges ch. 19 à 21) est moins connu. C'est l'histoire sordide d'une concubine maltraitée par son conjoint ; elle se termine par une guerre fratricide entre Israël et l'une de ses tribus, celle de Benjamin. Elle n'est pas connue, car personne n'ose la raconter, faute de l'avoir comprise.
Il est impossible de la résumer en quelques phrases, mais elle n'est tolérable que pour le lecteur qui a connaissance des clés suivantes :
1- Le Seigneur donne la mort terrestre pour donner la vie éternelle, et tous les moyens lui sont bons.
2- Prostituées et adultères ne sont pas des modèles ; ceux qui les punissent non plus.
3- Tous les hommes, malgré leurs péchés et leurs violences, sont aimés du Seigneur. Ils font partie de l'humanité qu'épousera l'Agneau.
Avant que ces sceaux de la Bible n'aient été levés, la Bible était mystère incompréhensible et insupportable. Désormais, elle est connaissance compréhensible et pleine d'espérance.
En Dieu seul est le salut
Israël a péché, le Seigneur a sévi, lui a mis, genoux à terre. Il dit : "Te voilà détruit, Israël ; moi seul peut te porter secours" (Os 13, 9).
Et le Seigneur explique comment il procédera : "Sur celle qui enfante vont survenir les douleurs ; lui, c'est un fils qui ne sais pas s'y prendre : venu à terme, il ne se présente pas à la sortie du sein maternel"(Os 13, 13).
Langage codé ! La Vierge va enfanter dans la douleur, mais restera vierge, car l'enfant sortira sans se présenter à la sortie du sein maternel. Homme parfait avec un corps esprit, Ange avec une apparence de corps, Jésus sortira du sein maternel en le laissant vierge. Un apocryphe, le Protévangile de Jacques, l'explique. (cf. art.218 et 270).
Le Christ fait homme vaincra la mort et Osée le prophétise en disant : "Mort, où sont tes calamités ? Séjour des morts, où est ton fléau ?" (Os 13, 14)
Malgré le péché d'Israël, "un vent d'est viendra, un vent du Seigneur montant du désert." (Os 13,15). L'esprit de Dieu soufflera, sans qu'on ne sache d'où il vient, comme Jésus l'a enseigné à Nicodème (Jn 3, 8).
Le fruit du cyprès toujours vert
"Je suis, moi, comme le cyprès toujours vert, c'est de moi que procède ton fruit."(Os 14, 9)
Ce verset du Seigneur est tellement important qu'il ajoute : "Qui est assez sage pour discerner ces choses et assez intelligent pour les connaître ? "Osée 14, 10). Et il ne donne pas de réponse !
La même question est posée par un ange à Jean-Henok dans l'Apocalypse : " Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en rompre les sceaux ? (Ap.5, 2). Cette fois, "Les quatre animaux et les vingt quatre anciens"donnent la réponse et la raison : "Ils chantaient un cantique nouveau : Tu es digne de recevoir le livre et d'en rompre les sceaux, car tu as été immolé (Ap 5,8-9). Des "myriades de myriades et des milliers de milliers " d'anges confirment en chantant : "Il est digne, l'agneau immolé, de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange" (Ap 5, 11-12).
Seul l'Agneau peut lever les sceaux de la Bible, mais Dieu veut avoir besoin des hommes : il choisit des serviteurs ordinaires pour être ses scribes. (cf. art. 310). Ils leur donne "de discerner ces choses" et les scribes écrivent ce qu'ils ont compris, dans la mesure où le Seigneur leur en donne les moyens.
Alors que comprendre de ce verset si important : "Je suis, moi, comme le cyprès toujours vert, c'est de moi que procède ton fruit."(Os 14, 9) ?
Le fruit est le fruit du père, mais aussi de la mère.
Dieu, le Père du fruit, est mâle
Le Seigneur, Dieu le Père, est le "cyprès toujours vert" : il est le Vivant, toujours Vivant. Il est le Dieu Esprit. C'est parce qu'il est Père et Esprit qu'il est mâle.
L'esprit est mâle et la chair est femelle.
Clé importante qui va permettre de comprendre que la mère peut être mâle ou femelle.
La mère du fruit est mâle ou femelle !
Suivant que la mère est esprit ou charnelle, elle est mâle ou femelle.
Eve est une femme charnelle, Marie est une femme charnelle, mais l'une et l'autre sont "l'ange Eve-Marie "(cf. art. 309). "Le Grand Esprit invisible" évoque à maintes reprises, la "Vierge mâle", la Vierge Esprit.
Eve est, à la fois, Sophia (cf. art.323) esprit mâle , et Barbélô (cf. art.322) chair femelle.
Jésus, le fruit est femelle, mâle et androgyne
"Fils de l'homme" par Adam, le charnel et par Eve-Barbélô la charnelle, Jésus est chair donc femelle.
"Fils de Dieu" par Eve-Sophia la spirituelle, et par le Seigneur (Gn 4,1)). Jésus est esprit donc mâle.
"Fils de Dieu par" l'Ange Marie (cf. art.270) et Dieu esprit (Lc 1,35), Jésus est Esprit, donc mâle.
"Le Livre sacré du grand Esprit invisible" évoque à maintes reprise, le "triple mâle".
Femelle et mâle, Jésus le Verbe fait chair est donc androgyne.
"L'Hypostase des Archontes" (terme dans lequel hypostase veut dire, dépôt ou lie, et archontes, les autorités), évoque "l'Androgyne" en parlant de Jésus.
Du doute à la certitude
Nous avons commencé cet article dans le doute sur l'identité de la grande prostituée ; nous le terminons dans la certitude : Dieu est Amour : il aime tous les hommes.
Dieu a envoyé son Verbe, esprit mâle épouser sa créature charnelle, femelle.
En abandonnant sur la croix, son enveloppe charnelle, l'Agneau immolé a épousé l'humanité entière, charnelle et femelle, prostituée et adultère. En épousant sa créature charnelle, l'Agneau en a changé la nature : d'un corps créé chair et femelle, il a fait un corps mâle et spirituel.
A l'heure de sa mort, l'homme à son tour, abandonnera son corps charnel et femelle ; son corps, devenu esprit mâle le jour des noces de l'Agneau, rejoindra le ciel, "demeure de Dieu avec les hommes"(Ap 2, 3).
A la semaine prochaine.
Le laboureur te salue.