En relisant hier, le très indigeste chapitre 255 consacré au Livre de Jessé, j'ai compris avoir réalisé laborieusement une histoire de la famille de Jésus sans en comprendre la portée.
Dans la soirée, pour rendre cette histoire plus vivante, j'envisageais de la présenter sous forme de parabole, et en me couchant, je demandais au Seigneur si c'était une bonne idée. J'attendais sa réponse, quand il se passa une chose d'inouï. Je devinai, plus que je ne le vis, le visage de Jésus, comme les évangélistes ne l'ont jamais décrit : il souriait d'un sourire amusé. J'entendis alors, sans l'entendre, son sourire amusé devenir un rire franc, puis un éclat de rire ! Je me suis endormi.
Vous savez qu'il est écrit : "Si ton frère meure sans laisser d'enfant tu épouseras sa veuve, tu iras vers elle et tu lui feras des enfants pour assurer la descendance de ton frère mort " (Dt. 25, 5-6).
Une cananéenne, nommée Tamar avait épousé un fils d'Israël nommé Er, Il était le Fils aîné de Juda, fils de Jacob, et avait deux frères Onan et Shéla. Er mourut ; Onan épousa Tamar ; il usa de son droit d'époux mas refusa les enfants qui ne serait pas les siens ; il laissa donc la semence se perdre à terre. Cela déplut au Seigneur qui le fit mourir. Shéla était alors trop jeune pour épouser Tamar mais Juda assura à Tamar que le mariage se ferait le moment venu. Il ne tint pas parole et Tamar ne pouvait faire valoir son droit de rachat. Elle se déguisa alors en prostituée et aguicha Juda. Il tomba dans le piège et engrossa sa bru contre don gré. Ils appelèrent l'enfant, Jésus.
Une Moabite nommée Ruth avait épousé un fils d'Israël nommé Mahlôn, fils d'Alimelek et de Noémi, sa femme, tous deux émigrés de Bethléem. Malhôn mourut sans laisser d'enfant. Elimelek mourut aussi. Noémi revint à Bethléem et Ruth l'y accompagna. Les gens de Bethléem respectent la loi et les Ecritures. Noémi et Ruth devaient donc être rachetées. Noémi était trop vieille pour assurer une descendance à son défunt époux, mais Ruth, bien qu'étrangère, avait droit au rachat. Elle aguicha Booz, un racheteur possible qui en tomba amoureux. N'étant pas le racheteur prioritaire, il fit le nécessaire pour le devenir officiellement. Il épousa alors Ruth. Ils eurent un enfant et l'appelèrent Jésus.
Une parabole a le sens qu'on est en mesure de lui donner. En imaginant cette parabole, j'avais compris et je voulais faire comprendre que Jésus est Fils de racheteur, et racheteur lui-même, par amour, comme Booz, et que la rachetée prenait un petite part, mais une part active à son rachat.
Ce matin, 30 janvier 2010, dans le demi-sommeil qui précède le réveil, je revis le visage amusé de Jésus : il se moquait avec tendresse, de ma maladresse, apprenti que je suis tentant d'imiter le Patron, maître dans l'art des paraboles. Puis j'entendis de nouveau son rire franc : il avait écrit lui-même la parabole, et rit d'un rire franc en découvrant Tamar la rusée, se déguiser en prostituée. Son rire devint un éclat de rire, quand il découvrit le malheureux Juda tomber dans le piège. Alors j'ai vu le visage hilare de Jésus se transformer et prendre le visage d'un jeune amoureux, le visage du fiancé du Cantique des Cantiques, découvrant les yeux de colombe de sa belle fiancée et ses seins de faons, jumeaux d'une gazelle. Il me fit un clin d'œil et me dit : " Le Racheteur c'est moi. J'ai racheté l'humanité entière en l'épousant, j'en ai fait mon épouse, je l'ai fécondée, et ensemble nous avons eu une multitude d'enfants, une multitude d'anges. Ensemble aussi, nous avons choisi notre demeure : la maison du Père."
Il me fit un nouveau clin d'œil et ajouta : "Entre nous, j'ai fait le plus gros du boulot, mais Simon de Cyrène et votre prince Michel m'ont un tout petit peu aidé.
A la semaine prochaine.
Le laboureur te salue.
