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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 11:29

"Ce jour là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : Passons sur l'autre rive.  Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, dans la barque, comme il était."( Marc 4, 35)

Pour passer sur l'autre rive où vivent les étrangers, les disciples traversèrent la mer de Galilée et affrontèrent la tempête.

"Jésus dormait sur le coussin à l'arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : Silence, tais-toi. Le vent se calma et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ?" (Marc 4, 38-41)

Sur l'autre rive, au pays des Géraséniens, pays étranger où on appréciait la viande de porcs, un homme, possédé d'une légion de démons était impossible à maîtriser.  Jésus libéra cet homme et précipita dans la mer le troupeau de porcs où s'étaient réfugiés les démons.

 

Passer sur l'autre rive, c'est, pour les disciples, affronter les dangers de la mer de Galilée et aller, avec Jésus, à la rencontre des étrangers.

Le passage du Yabboq était pour Jacob, affronter la colère d'Esaü. Son combat avec le Seigneur le mit sur le chemin de la réconciliation.

 

L'eau sépare les rives

Passer d'une rive à l'autre, c'est aller vers l'autre en franchissant un obstacle.

Jésus nous y invite : "Passons sur l'autre rive." Il nous laisse faire à notre guise. Il dort… et n'intervient qu'à notre demande quand nous sommes débordés par les obstacles :

"Maître, nous sommes perdus ;  cela ne te fait rien ?"

Si ! Cela lui fait quelque chose, mais il attend notre appel pour intervenir : il ne s'impose pas. 

Il ne s'impose pas ! Certes ! Mais, d'où vient l'obstacle ? N'en est-il  pas le responsable ? Esaü a quelques raisons d'être en colère contre son frère : il lui a volé la bénédiction paternelle. Mais qui a choisi Jacob plutôt qu'Esaü pour assurer la descendance promise à Abraham ? Qui a déclenché la tempête sur le lac de Tibériade juste au moment voulu ?

En allant vers l'autre, on rencontre toujours Dieu. Bien souvent, dans la tempête, sur le lac ou dans le combat du Yabboq.

Dans un cas, comme dans l'autre, le Seigneur assure seul l'issue favorable : il mène les disciples à bon port, même s'il dort sur le coussin arrière, et il réconcilie les deux frères. Dieu arrive toujours à ses fins.

 

Qui est-il donc ?

"Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent. ?

La réponse est dans le texte lui-même.

Jésus est le "Fils de l'homme". Pour tous les hommes, il se présente comme un homme. Fatigué, il dort. Il ne s'impose pas, il se laisse mener : "ils emmenèrent Jésus, dans la barque, comme il était". Il se laissera mener jusqu'à la croix.

Pour les croyants, il est le" Fils de Dieu", créateur de l'univers auquel il a donné ses lois. Il est maître des éléments et des événements. Chaque miracle proclame que Jésus est Fils de Dieu, créateur de l'univers et de ses lois : il est au dessus-des lois.

Jésus est celui qui fait passer sur l'autre rive. Il emmène ses disciples sur l'autre rive du lac, chez les frères étrangers.

 

L'autre rive est le ciel

Jésus est maître de la vie et de la mort : il a fait passer Moïse sur l'autre rive de la Mer Rouge, mais il ne lui a pas laissé franchir le Jourdain pour atteindre la terre promise : il lui a fait traverser la mort pour atteindre l'autre rive,  définitive celle-là, le ciel où se retrouveront tous les frères désormais réunis dans la Trinité.

"Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ?"

Atteindre l'autre rive, c'est, pour tous les hommes, atteindre le ciel en traversant l'épreuve de la mort. Pour atteindre cette rive, il faut rencontrer Jésus et sa croix : il est la porte des brebis, le passage et le passeur. Sa croix attire les frères séparés et les réunit dans l'unité de la Trinité.

"Personne ne va vers le Père sans passer par moi." (Jean 14, 6)
"Je suis la porte des brebis." (Jean 10, 7)

"Qu'ils soient un en nous." (Jean 17, 21)

 

A la semaine prochaine.
Le laboureur te salue.

Le laboureur te salue.
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commentaires

S
Passer sur l'autre rive n'est il pas d'abord une invitation à bouger, à ne pas rester chez soi, à aller ailleurs ?
Répondre
L
<br /> <br /> Pierre, Jaques et Jean voulaient rester sur place après la tranfiguration : aussitôt la vision disparut.<br /> Jésus ne s'arrète pas : il est toujours à l'oeuvre. Quand il s'arrête c'est le temps d'une rencontre qu'il conclut toujours par "Va" ou "Partons d'ici". Une invitation à ne pas rester sur<br /> place.<br /> C'est parfois plus qu'une invitation. Adam et Eve étaient bien dans le paradis terrestre limité par quatre fleuves. L'homme n'est pas fait pour rester : le Seigneur l'a chassé. Obligé de passer<br /> sur l'autre rive. De la terre au ciel !<br /> Aussi impossible de rester sur terre pour les hommes que de rester au paradis terrestre pour Adam et Eve.<br /> <br /> <br /> <br />

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